Introduction
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Ce que
vous lirez ici, et dans les pages suivantes, va vous servir pour les deux
premiers exercices
de votre cycle 1. Il faudra compléter ces instructions pour se préparer
à l'exercice 3 de ce cycle, en allant sur la page de préparation
d'une mission coopérative
.
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Un bon
décollage se reconnaît à ce que l'avion reste constamment sous contrôle.
Il faut, pour cela, que l'avion ne sorte pas de la piste et se déplace
donc aussi peu que possible latéralement, ainsi que sur son axe de roulis.
Il faut aussi que l'avion reste "en ligne". Cela signifie que
la bille doit rester au milieu.
Conseils pour le décollage...
1. Au sol...
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Le décollage
d'un avion de chasse est assez délicat. En effet, ce sont des avions
assez légers dotés de puissants moteurs. Ils sont donc très sensibles
aux diverses forces qui agissent sur les avions : effet de couple dû
à l'hélice, vent relatif, portance etc. Ils sont d'ailleurs conçus pour
en tirer le meilleur parti.
Placez votre avion en bout de piste, face au vent. Dans la réalité,
il faut absolument avoir pris la météo, afin de connaître la direction
et la vitesse du vent. Le vent agit sur un avion, surtout au décollage
! Le but est de quitter le sol. Par conséquent, il faut augmenter la
portance (voir plus loin). Pour cela, nous devrions utiliser deux méthodes
: les volets et augmentation du vent relatif (par un décollage face
au vent). Seule la première méthode nous est offerte dans le simulateur
: nous ne connaissons pas le sens et la force du vent dans Forgotten
Battles.
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Démarrez
le moteur, gaz au minimum, freins engagés (en fait ceci peut sembler
inutile dans Forgotten Battles, mais il n'est pas rare que
d'autres avions soient sur la pistes, masqués et donc, il est important
que votre avion soit immobile). On devrait faire des essais de moteurs
à ce moment, mais les logiciels ne simulent pas les pannes.
Face au vent, mettez un cran de volets. Desserrez les freins (pas pertinent
dans Forgotten Battles, mais sait-on jamais...). Mettez très
progressivement les gaz... Pendant un certain temps, il ne faudra d'ailleurs
pas dépasser 30% de gaz. A ce point, il est fondamental de comprendre
les forces qui vont agir sur votre taxi... Il va falloir contrôler et/ou
contrer chacune de ces forces avec le palonnier et le manche, ainsi
que la manette des gaz. Tout est une question de ressenti, mais connaître
les forces agissantes est une aide précieuse !
2. Les forces...
a.
Le poids
* Un
avion est une machine lourde, que notre bonne vieille planète finira toujours
par "récupérer". On a en effet vu des avions ne pas quitter le sol,
on n'a jamais vu un avion n'y pas revenir. Il va donc falloir mettre en jeu de
multiples forces pour l'arracher du sol. La plus importante sera la portance,
mais votre mode de propulsion (l'hélice) va en créer d'autres. Pour ce qui est
du poids, c'est, essentiellement, la masse de carburant qui va faire varier le
comportement de votre piège au décollage. Nous apprendrons à voler avec les
réservoirs pleins pour la plupart des modèles de Yaks du Normandie-Niemen.
Seuls les Yak-9D ont une autonomie suffisante pour autoriser un remplissage
moindre des réservoirs, si la mission l'autorise.
b.
La portance
* Le vent relatif crée, en s'écoulant différemment sur
le dessus et le dessous de l'aile, une force qui combat la gravité et soulève
votre avion : c'est la portance. Le fait d'avoir mis un cran de volets rend
l'aile plus "porteuse", mais augmente la traînée. De plus, comme
c'est le vent "relatif" qui est important, le fait d'aller contre le
vent l'augmente artificiellement. Nous reviendrons plus tard sur cette force
fondamentale.
c.
La poussée
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C'est
tout simplement la force qui va déplacer votre avion sur le sol. Elle
est créée par l'hélice. Mais attention, l'hélice, par son mouvement
rotatif et son principe de fonctionnement crée des forces parasites
: le couple et des turbulences. A priori, l'idée naïve est d'avoir le
maximum de poussée le plus vite possible... Toute l'astuce est dans
l'adjectif possible. Pour avoir la poussée la plus efficace possible,
il faut mettre progressivement les gaz, afin d'éviter des actions
parasites, nuisant au contrôle de l'appareil.
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On pourrait
aussi jouer sur le pas de l'hélice. Le Yak est doté d'une
hélice à vitesse constante, c'est le système le
plus moderne pour un avion de chasse de cette époque. Il permet
d'assurer que l'on ne peut pas faire de sur-régime quelle que
soit la façon dont on volera, et que le pas s'adaptera pour tirer
le meilleur parti du régime moteur choisi. Pour décoller,
vous devez utiliser le pas à 100%. Ce qui signifie que vous aller
permettre au moteur d'être utilisé au maximum de ses capacités
au niveau régime, mais que vous allez aussi risquer de le voir
surchauffer (nous y reviendrons).
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Nous verrons qu'il y a d'autres paramètres
qui vont influer sur la poussée. On notera, par exemple, que
le moteur doit être alimenté différemment selon
l'altitude. Ainsi, au dessus de 2000m, il faudra enclencher le surpresseur
au niveau 2. Puis repasser au niveau 1, en dessous de cette altitude.
De la même façon, on peut, en dessous de 500m d'altitude
sur-alimenter le moteur en augmentant la richesse du mélange
de carburant à 120%, mais au prix d'une surchauffe assez rapide
du moteur. Au dessus de 3000m, il faut l'appauvrir à 80%, puis
à 60% vers 4000m.
d.
La traînée
*
Il s'agit
de la force qui s'oppose au mouvement de l'avion dans l'air. D'une certaine
façon, on peut aussi considérer que les frottements du sol font partie
de ces forces. Leur action va ralentir votre appareil. Or, vous cherchez
à atteindre la plus grande vitesse possible, qui conditionne une bonne
portance... Pour que la traînée soit la plus faible possible, il faudrait
tout rentrer : volets compris. En fait, selon les modèles, il est plus
utile d'avoir le supplément de portance fourni par un cran de volet
plutôt que d'optimiser trop la configuration en traînée. Le Yak est
un avion qui ne nécessite pas forcément la mise de volets au décollage
dans le jeu. En revanche pour un Il-2 "Sturmovik", on ne peut
décoller sans l'aide des volets, on serait en délicatesse de portance...
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D'autres facteurs peuvent influer sur la trainée.
Ainsi, il est possible d'améliorer le refroidissement du moteur
à l'aide de petit volets augmentant le débit d'air dans
les radiateurs. Ce faisant on crée une trainée.
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De même mes charges extérieurs (roquettes,
bombes, etc.) augmentent la trainée. Souvent, les dispositifs
qui portent ces charges causent encore une trainée (plus faible)
après le largage.
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Enfin l'avion, s'il ne vole pas bien droit crée
une trainée. C'est une aide précieuse pour ralentir prutalement.
On peut ainsi, utiliser le palonnier pour freiner, en faisant donc voler
l'avion de travers : le fuselage induira alors une forte trainée.
e.
Le couple de l'hélice
* L'hélice agit comme un tire-bouchon. Si vous faites
bien attention à ce qui se passe quand vous enfoncez un tire-bouchon, vous constatez
que vous devez tenir la bouteille, sinon elle tourne et le tire-bouchon ne pénètre
pas dans le liège. Il en va de même pour l'avion, il a tendance à tourner sur
son axe longitudinal sous l'effet de l'hélice. Ce faisant l'avion tente de se
pencher vers tribord. Ce qui crée un effet d'embarquement vers la droite.
Attention, cet effet deviendra plus fort dès que les roues auront quitté le sol
! Votre avion penchera à tribord. Il faut d'abord contrer au palonnier, puis au
manche.
f.
Les turbulences dues à l'hélice
*
L'hélice
agit, comme on l'a dit, comme un tire-bouchon. Par conséquent,
l'air qu'elle brasse est animé d’un mouvement tourbillonnant. Il faut
que l'avion se déplace assez vite pour qu'il perde (partiellement) ce
caractère tourbillonnant. Donc quand le "piège" est lent,
il est fondamental de ne pas oublier de tenir compte de ce facteur.
Sinon, l'air tourbillonnant viendra frapper la dérive et votre avion
embarquera violemment. Pour contrer cet effet, il faut que l'avion reste
coller au sol, sur ses trois roues, le plus longtemps possible. Pour
cela, il faut effectuer une pression vers soi du manche. De plus, cela
permet de donner toute son efficacité à la roulette (qu'on n'oubliera
pas de verrouiller). La roulette est très utile pour contrer les effets
de couple. Une fois qu'il a pris de la vitesse, entre 80 et 95 km/h,
on peut laisser la queue se relever, en relâchant un peu la pression,
voire même l'aider à se lever en poussant légèrement
sur le manche. Cela permet à l'avion de prendre de la vitesse plus rapidement
(la trainée esyt moindre), mais le contrôle est moins efficace
et il faut combiner manche et palonnier pour garder l'avion en ligne.
Quand on atteint les 170 km/h, on peut commencer à tirer sur le manche,
doucement, mais fermement.
3.
En l'air...
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Une
fois que les roues quittent le sol, il faut penser à freiner les roues
(en fait, dans Forgotten Battles cela ne sert à rien, mais
c'est une bonne habitude à prendre). Quand on a stoppé la rotation des
roues, on peut rentrer le train d'atterrissage. On doit aussi rentrer
les volets. On peut alors régler les compensateurs... Notons que, selon
les modèles, le Yak n'avait qu'un ou deux compensateurs réglables en
vol : celui de la gouverne de profondeur sur tous les modèles, et celui
de la gouverne de direction sur certains. Cela va notamment vous servir
à obtenir un bon taux de montée, mais sans brutaliser trop l'avion par
une action trop violente sur la gouverne de profondeur.
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En effet,
la portance est directement liée à l'incidence de votre appareil. Si
vous le cabrez trop, vous décrocherez (nous reviendrons là-dessus plus
tard) et l'avion piquera brutalement du nez, voire se mettra en vrille
(c'est le cas le plus fréquent dans Forgotten Battles).
Pour le moment essayez de jouer sur le compensateur de façon à ce que
votre avion prenne de la vitesse tout en montant. Une fois que vous
serez à votre altitude d'évolution (1000 m pour ces exercices), vous
modifierez le réglage du compensateur de profondeur, de façon à voler
droit à 300 km/h. Attention ! la compensation dépend de la vitesse et
de l'altitude...
* Une fois qu'on a une machine correctement
"compensée", on peut commencer à songer à s'intéresser aux phénomènes
peu connus...
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