La
chasse compte, à l'époque, deux unités : le
Groupe de Chasse 1 "Alsace" (opérant au Moyen Orient)
et le 340 "Free French" Squadron, ou Groupe de Chasse 2 "Ile-de-France" (opérant
en Grande Bretagne). Le GC2 "Ile-de-France" est tout différent. C'est le 340 Squadron de la Royal Air Force (tous les Squadrons de volontaires étrangers, ne faisant pas partie du Commonwealth, portent des numéros dans les 300, les Squadron Français auront des numéros dans la série 340). Il a une structure presque identique à une unité britannique : deux flights. Chacun de ces flights est appelé une escadrille et reçoit le nom d'une ville de l'Ile-de-France (Paris et Versailles). Néanmoins, les pilotes et les mécaniciens proviennent d'horizons divers : Armée de l'Air, Marine Nationale, engagés directement dans les FAFL. Cela ne va pas sans friction. Si l'amalgame entre les pilotes se fait bien, il n'en va pas de même pour les mécaniciens. Non seulement, il a y a une grosse différence de traitement entre les mécaniciens de la Marine et ceux de l'Aviation, mais, de surcroît, il faut tenir compte de la mentaliteé britannique. Le Groupe Ile-de-France est équipé de Spitfire. Ils participent notamment au débarquement de Dieppe. Les pertes sont sévères. Les pilotes Allemands des JG2 Richtofen et JG26 Schlageter, basés en France et en Belgique, ne sont pas des tendres. Les pilotes apprennent rapidement à se plier aux règles très strictes de la guerre aérienne moderne. Là seulement se trouve la clef du succès et de la survie. Le Commandant Bernard Dupérier commande ce groupe. Nous
verrons plus tard, dans l'histoire du Normandie que le problème
des mécaniciens se posera. D'ailleurs, quand le GC1 Alsace deviendra
le 341 Squadron, lors de sa reconstitution en Grande-Bretagne, les
mécaniciens seront britanniques.
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