Le Normandie peut souffler un peu...

* A partir du 21 juillet, il faut donc ralentir le tempo des missions, même s'il n'y a pas suspension des activités du Normandie. Durant cette pause, on a enfin le temps de former les novices. Mais les combats continuent et Préziosi, le premier vainqueur du Normandie, est porté disparu le 28 juillet.

Le 3 août, le Normandie reçoit le renfort de six pilotes (voir chronologie ). C'est aussi le jour où les premières décorations soviétiques sont décernées aux pilotes du Normandie. Tous les pilotes seront unanimes pour constater que les médailles russes arrivent plus facilement que les médailles françaises... Ce qui renforce le sentiment d'être oubliés.

Le 8 août le Normandie perçoit de nouveaux appareils. cela permet d'aligner 19 Yak-9, ainsi que quelques Yak-1. On note aussi l'arrivée de deux nouveaux pilotes : le lieutenant Pierre jeannel et le sergent-chef Jacques de Saint-Phalle.

Le tempo se ralentissant, le groupe peut enfin compléter la formation de ses pilotes les plus novices. D'après tous les textes que nous avons, il semble que le groupe ressorte de cette période de calme "regonflé" à bloc. Cela paraît surprenant au premier abord, tant les pertes ont été sévères dans la campagne d'Orel. Néanmoins, à la lecture des mémoires de pilotes, on perçoit que le commandant Pouyade et l'aspirant Marcel Albert avait de telles qualités humaines, que cet exploit semble finalement vraissemblable.

L'effectif est alors de 21 pilotes, dont 18 sont considérés comme opérationnels.