Introduction
* Quand, le 22 juin 1941, Hitler déclenche l'opération Barbarossa (l'invasion sans déclaration de guerre de l'Union Soviétique), il remporte initialement de grands succès, notamment contre l'aviation Soviétique qui est surprise au sol (selon le schéma de la BlitzKrieg classique et bien rôdée). Nombreux sont ceux qui croient que l'URSS va s'effondrer rapidement. Sir Winston Churchill n'est pas de cet avis. Si bien que, malgré son aversion pour le Communisme, il se fait instantanément l'allié de Joseph Staline. Le Général de Gaulle, lui aussi, voit que les russes
sont des alliés précieux. Il vient de subir de cuisants échecs
dans les colonies restées fidèles à Vichy. On
pense au désastre de Dakar et à la sanglante affaire
de la Syrie. Il pense qu'un rapprochement avec les soviétiques
serait un coup politique important. Le Colonel Luguet remet donc, à son arrivée à Londres,
un rapport au Général Valin. Ce dernier commande les
minuscules Forces Aériennes de la France Libre. Ce rapport décrit
les premières opérations aériennes sur le front
russe. Le Colonel Luguet y décrit aussi le potentiel industriel
russe. Il prévoit qu'après des succès initiaux
foudroyants, les allemands feront face à une guerre d'usure
dont les soviétiques pourrraient bien sortir vainqueurs... Le projet initial d'une division de la France Libre est rapidement abandonné. C'est la suggestion du Général Valin qui est retenue. Il propose l'envoi d'une unité aérienne sur ce front. Elle y serait équipée de matériel russe et placée sous commandement Soviétique. Bien entendu, cet envoi serait subordonné à un aval des autorités de Moscou.
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