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Jean
de Tedesco est né le 28 mars 1920 à Paris. C’est
un esprit brillant. Il réussit le concours d’entrée
ve à l’Ecole de l’Air. Il est intègre cette école, à Salons
de Provence, le 1er décembre 1939. Il est donc de la promotion
1940. Cela lui permet de sortir officier. C’est ainsi qu’il
est nommé sous-lieutenant le 21 mars 1940. Il obtient son brevet
de pilote militaire le 19 mai 1940.
Sous la pression des troupes allemandes qui bousculent les armées
alliées, l’Ecole de l’Air, qui était basée à Mont-de-Marsan
se replie sur Bordeaux. Elle y arrive le 19 juin 1940. Jean de Tedesco
refuse alors de poser les armes, il décide donc de rejoindre
la Grande-Bretagne pour poursuivre la lutte.
Comme d’autres pilotes qu’il retrouvera dans les unités
des FAFL, il se rend à Port-Vendres. Il s’y déguise
en officier polonais et, avec l’aide des polonais qui quittent
la France vaincue, il embarque pour l’Angleterre. C’est
ainsi qu’il embarque le 24 juin 1940 sur le cargo Apappa, déguisé en
officier polonais. Il débarque en Angleterre, à Liverpool,
le 6 juillet 1940.
Il signe immédiatement son engagement dans les Forces Aériennes
de la France Libre. Mais, comme tous les pilotes français, il
lui faut entamer sa formation au sein de la Royal Air Force. Il est
dirigé vers la base de Saint-Athan, près de Cardiff (Pays
de Galles). Il y retrouve les premiers pilotes français qui
ont rejoint les îles Britanniques.
Contrairement à certains de ses camarades, il a besoin d’une
formation complète. Il est alors muté à Odilham,
où s’ouvre l’Ecole Elémentaire de Pilotage
Franco-Belge. C’est là qu’il commence son apprentissage.
Il suit la formation normale d’un pilote de la RAF en rejoignant,
ensuite, la 6 Service Flying Training School de Turnhill. A l’issue
de ce stage, il reçoit les ailes du brevet de la Royal Air Force.
Puis, le 17 août 1941, il est versé à la 59 Operationnal
Training School de Crosby-on-Eden. Ce qui est la cycle normal.
Une première promotion, accordée le 24 septembre 1941,
lui permet d’atteindre le grade de Lieutenant.
Il est enfin affecté à une unité de première
ligne : le 257 Squadron de la RAF. Mais bientôt, il va rejoindre
la première unité de Chasse de la France Libre constituée
sur le sol britannique : le 340 « Free French » Squadron,
autrement appelé Groupe de Chasse 2 « Ile-de-France ».
Il la rejoint le 7 novembre 1941. Cette unité est, à ce
moment, commandée (comme c’est souvent le cas) par un
officier britannique : le Squadron Leader Keith Loft. Cette unité est
en formation, et il faut attendre que l’unité soit opérationnelle
pour que l’unité passe sous commandement français
et combatte en première ligne.
Finalement, quand l’unité est déclarée opérationnelle,
elle est attachée au célèbre 11 Group, qui fut
la cheville ouvrière du Fighter Command tout au long de la Bataille
d’Angleterre. Mieux encore, le 340 Squadron est affecté au
glorieux Wing de Tangmere. A ce moment, l’unité est commandée
par le Lieutenant de Vaisseau Philippe de Scitivaux. On trouve en effet
des pilotes issue de l’Armée de l’Air et de l’Aéronavale
dans cette unité. D’ailleurs, les mécaniciens proviennent
en grande partie de la « Royale ». Jean de Tedesco est
attaché à l’escadrille 1 du GC2. Il est sous les
ordres du Capitaine Bernard Dupérier.
Les missions au dessus de la France vont amener leur lot de combats.
Jean de Tedesco s’y fait remarquer comme un chef de patrouille
exceptionnel. Le 3 mai 1942, il prend part à un combat contre
des FW190, un avion assez nouveau qui mène la vie dure aux Spitfire
Vb (qui sont le modèle le plus courant à cette époque,
et qui est la monture du 340 Squadron). Au court de l’engagement,
il abat un appareil ennemi au dessus du Pas-de-Calais, mais son avion
est durement touché. Il doit le poser sur le ventre sur le terrain
de Manston.
Il quitte le GC2 le 15 octobre 1942, pour le 611 Squadron de a RAF.
Cette unité est basée sur la très fameuse base
de Biggin Hill. Il obtient une seconde victoire sur un FW190 le 2 novembre
1942, au-dessus de la manche.
Mais il revient le 23 novembre de la même année au 340
Squadron. Entre temps, le 28 octobre 1942, il reçoit, des mains
du Général de Gaulle, la Croix de Guerre.
Le 2 décembre 1942, il est envoyé au repos. On le mute,
pour cela, au 1 Delivery Flight. C’est une unité de convoyage.
Puis, le 28 avril 1943, il est affecté à l’état-major, à Londres.
Il seporte alors volontaire pour rejoindre le GC3 Normandie qui combat
sur le front russe. Il fit partie des premiers renforts qui complète
l’effectif de cette unité. Il arrive à sa nouvelle
unité le 9 juin 1943. La transformation sur Yak est rapide et
Jean de Tedesco participe à des missions relativement vite.
Le 14 juillet 1943, le GC3 doit assurer la protection de Il2 Sturmovik
russes dans le secteur de Balkov. Les chasseurs Yak9 du Normandie rencontrent
des Bf110, qui forment bientôt un cercle défensif. Le
sous-lieutenant Marcel Albert voit le lieutenant de Tedesco plonger
sur les bimoteurs allemands. Le yak traîne un panache de fumée.
Il s’écrase, Jean de Tedesco est porté disparu...
Jean de Tedesco était Chevalier de la Légion d’Honneur,
Croix de Guerre avec deux palmes et Compagnon de la Libération. |
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