Le lieutenant-colonel Yves Mahé est né à Nantes (Loire-Atlantique), le 21 novembre 1919.
Photograveur au journal « Le Phare », il obtient, tout en exerçant son activité professionnelle, son brevet de pilote civil à l'Aéro-club de Chateau-Bougon.
Dès le début des hostilités il s'engage et est affecté à la base école d'Istres, où il passe son brevet militaire. Après l'armistice de juin 1940, il s'évade de Tafaraoui, près d'Oran, en juillet de la même année, sur un Simoun en direction de Gibraltar.
Pilote de chasse de nuit dans la R.A.F., il obtient une victoire retentissante au-dessus de la vallée d'York. Il fait partie des tout premiers éléments dès la formation du groupe de chasse « Normandie ».
Il arrive à Ivanovo en 1942.En mai 1943, à la suite d'une mission de mitraillage ayant pour cible l'aérodrome de Spass-Diemiansk, il est touché par la D.C.A et se voit contraint d'atterrir derrière les lignes allemandes. Prisonnier à Smolensk, en Pologne et en Allemagne, il s'évadera de nombreuses fois, mais sera toujours repris. Libéré par l'arrivée des troupes soviétiques, il ne rentrera en France qu'au mois d'août 1945, après avoir assuré, sur la demande des Soviétiques, le rôle d'officier de liaison Pour le rapatriement de tous les prisonniers français de sa zone.
Il sera bien sur réaffecté au groupe de chasse « Normandie-Niemen » dès son retour et participera à la campagne d'Extrême-Orient.
Commandant la 5e escadre à Orange en 1956, il est affecté à la Défense aérienne du territoire à Versailles, à Paris et à Taverny (base qui porte désormais son nom).
Le 29 mars 1962, le lieutenant-colonel Yves Mahé décède en service aérien commandé aux commandes d'un Météor
Yves Mahé était compagnon de la libération et titulaire d'une victoire homologuée.

Source ICARE.
Nous vous conseillons à ce titre la lecture des 6 numéros d'ICARE consacrés au Normandie-Niemen.