* Maurice Challe est né en 1911 à Reims (51)
Issus d'une impressionnante famille de militaires, Maurice CHALLE s'engage dans l'Armée de l'Air en 1933. Breveté pilote militaire en 1936, il entame un carrière de moniteur à l'escadron d'entraînement de Saint-Cyr en 1938 qui se poursuivra à Orly. En mai 1940, il devient pilote convoyeur pour l'Etat-major à Nancy. Affecté au G.C. II/4. à Meknès, il demande à être mis en congé spécial à l'armistice, pour être démobilisé en 1942.
Il décide alors avec son frère René, de rallier l'Afrique du Nord, en traversant l'Espagne. Ils seront arrêtés à la frontière espagnole, par les soldats de Franco, puis internés à la prison de Barbastro. Après un passage au camp de Miranda, ils seront remis aux autorités de Casablanca. Là, ils retrouvent leur frère, Léon (détenteur de plusieurs records de distance sans escale en avion) avant de se porter volontaires pour l'U.R.S.S. C'est en mars 1944 que Maurice est affecté à l'escadrille Cherbourg.
Le 8 juin 1944, Maurice est en readyness, lorsque deux Focke Wulf sont repérés sur la gare de Roudnia, où opère également une patrouille du 18ème Régiment de la Garde, qui a reçu les mêmes instructions d'interception.
Dans la confusion du combat, après avoir exécuté une passe frontale contre un Focke Wulf qu'il pense avoir touché, Maurice exécute un renversement et retrouve un appareil qui se dirige dans la direction qu'avait prise le "bandit". Cet avion, à basse altitude, traîne une fumée. Bien que manifestement hors-course, Maurice le tire de loin et le voit s'écraser.
Une heure après, les autorités russes se rendent sur place pour se rendre compte que l'appareil est un… Yak soviétique. Son pilote est mort. C'est un coup tragique pour Maurice, bien que l'enquête ait conclue que le pilote était déjà probablement mort au moment du tir de l'aspirant CHALLE.
Brûlant de se racheter, Maurice gagne sa première victoire dix-huit jours plus tard, première d'une série de dix victoires sûres (dont 5 en collaboration) et 3 autres probables.
La dernière de ses victoires, il l'a gagne le 25 mars 1945 en s'attaquant seul à une importante formation allemande, avant de succomber sous le nombre, dans la région de Pillau.
Il est le dernier pilote du Normandie-Niemen à disparaître en service commandé.
Décorations : Légion d'Honneur / Médaille Militaire / Croix de Guerre / Ordre du Drapeau Rouge / Ordre de la Guerre pour la Patrie.