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343kkt_sakai |
Ecrit le : 02 March 2006 - 13:26
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![]() Nouvel intervenant ![]() Groupe : Visiteur Messages : 34 Membre n° : 151 Inscrit le : 15 September 2005 ![]() |
Une très heureuse extrapolation
C'est le 29 décembre 1941, c'est-à-dire trois semaines seulement après l'attaque Surprise de Pearl Harbour, que le Koku Hombu demande à la société Nakajima De prévoir dès lors le remplacement ultérieur de modèles qui entrent a peine En service, comme les monoplaces de chasse Ki 43 Hayabusa et Ki 44 Shoki Le programme, communiqué dans les toutes premières semaines de 1942, est Effectivement exigeant et implique nécessairement d'assez longues études. Les spécifications requises visent une vitesse maximale d'au moins 650 km/h, Un rayon d'action opérationnel de 400 km, une charge alaire ne dépassant pas 170 kg/m2, l'emploi d'un moteur Nakajima Ha 45, un armement de deux canons De 20 mm et de deux mitrailleuses lourdes. En outre, le futur appareil de Chasse doit posséder une protection du pilote et des organes vitaux, des Réservoirs de carburant auto obturants et une conception structurale très simplifiée Afin de rendre possible une production économique en très grande série. L'ingénieur T. Koyama et son équipe travaillent déjà sur un nouvel intercepteur Qui répond à de précédentes spécifications. Il s'agit du Nakajima Ki 62 (photo n°1), concurrent ![]() photo n°1 ![]() Du Kawasaki Ki 61 et qui est doté comme lui d'un moteur à 12 cylindres En V inversé Kawasaki Ha.40 (Daimler-Benz DB 601 A), puis du modèle évolué Ha.140. La cellule du Ki.62 est particulièrement élaborée, allongée, élégante et Les performances calculées sont prometteuses. C'est une extrapolation réussie Et harmonieuse des formes déjà utilisées pour les modèles Ki 43 Haya busa Et Ki 44 Shoki. Cependant, les travaux traînent quelque peu en longueur et le Modèle Kawasaki Ki.61 est présenté plus tôt aux autorités, avec des performances Calculées légèrement supérieures. Celui-ci est d'ailleurs peu après Commandé en série et le Nakajima Ki.62 est abandonné au stade de l'étude Finale, sans avoir connu bien entendu le moindre développement. Quelques Temps plus tard, la même équipe travaille sur une variante du Ki.62 dotée D’un moteur à 14 cylindres en étoile Mitsubishi Ha.102 de 1080 ch. et qui Reçoit l'appellation Ki.63. Ce modèle n'est l'objet que d'un travail sommaire, Car c'est à ce moment que les nouvelles spécifications parviennent à la société Nakajima. ![]() ![]() Très vite l'ingénieur Koyama et son équipe pensent que la cellule créée pour Les modèles non construits Ki.62 et Ki.63 se prête fort bien au montage d'un Certain nombre de moteurs et qu'elle peut laisser espérer d'intéressantes Performances. C'est ainsi que naît le modèle Ki.84 dont la cellule est directement Issue de ses deux malheureux prédécesseurs. L'installation du moteur préconisé, C’est-à-dire le 18 cylindres en double étoile Nakajima Ha.45/11 (NK9A Homare Pour la Marine) requiert naturellement une étude particulière, mais le nouveau Modèle d'intercepteur prend forme assez rapidement sur les planches a dessin. Le 27 mai 1942, la société Nakajima présente officiellement son nouveau Chasseur aux autorités du Koku Hombu, qui, non seulement l'acceptent, mais Signent un contrat de développement visant la construction de deux prototypes. Description sommaire L'avion a une configuration extrêmement classique et demeure dans la tradition Des monoplaces de chasse Nakajima, c'est-à-dire qu'il possède une cellule Dessinée autour d'un robuste moteur è cylindres en étoile avec un fuselage Allongé formant un excellent bras de levier, une voilure de surface généreuse Et une charge alaire modérée, ainsi que des empennages relativement petits, Mais très efficaces. Le fuselage débute donc par un maître-couple circulaire correspondant au Diamètre du moteur Ha.45/11, mais la section devient progressivement ovoïde À hauteur constante jusqu'au pare-brise, puis décroissante jusqu'aux empennages. Au sommet du capotage, sont placées deux mitrailleuses synchronisées Ho.103 de 12,7 mm alimentées de 350 cartouches chacune. Sous les culasses De ces armes, se situe le réservoir principal de carburant contenant 217 litres Et le réservoir d'huile de 50 litres. Le capotage du moteur comporte une prise D’air noyée dans sa lèvre supérieure et qui alimente le carburateur. Une autre Prise d'air d'assez grande dimension est placée a la base du capotage, au Niveau des volets périphériques de ventilation, et sert de logement au radiateur D’huile. Enfin, les gaz d'échappement sont collectés et rejettes è l'extérieur Par l'intermédiaire d'une grosse tubulure aplatie et coudée située è mi-hauteur Du capotage. D'autre part, entre les deux cloisons pare-feu, c'est-à-dire entre le moteur et le tableau de bord de l'habitacle, se situe également le réservoir de 160 litres D’eau méthanol destiné à alimenter le moteur pour de courtes périodes d'injection Déterminant des séquences de surpuissance utilisables pour le décollage ou Les phases de combat ![]() Le poste de pilotage relativement spacieux est recouvert d'une canopée à Vision totale construite en trois parties. Seule, la partie centrale dotée de Généreux arceaux est coulissante vers l'arrière. La vitre de pare-brise est en Verre blindé de 65 mm et le siège du pilote dispose d'un dossier et d'un Appuie-tête de 13 mm d'acier pouvant également servir de protection en cas D’atterrissage sur le dos. Le mât d'antenne est implanté dans l'axe juste après Le raccordement de la partie vitrée fixe de la canopée sur la ligne dorsale Du fuselage. Ce mât sert de support à une antenne triple, joignant le sommet De la dérive, mais également les extrémités du plan de profondeur. L'installation radio de l'avion, un ensemble émetteur-récepteur Type 4 Hi n° 3, Se situe à l'arrière du fuselage, juste après le siège du pilote, D'ailleurs, une Porte pratiquée sur le flanc gauche du fuselage à ce niveau permet l'accès A l'appareillage radio. La construction du fuselage est, comme toute la cellule, Entièrement métallique et du type semi monocoque avec revêtement en alliage Léger fixé par des rivets à tête noyée. Les empennages sont également très classiques et tandis que le plan de Profondeur, de dessin trapézoïdal, rappelle celui du Ki.43 Hayabusa, le plan de Direction n'est pas sans évoquer celui du Ki.44 Shoki. D'ailleurs, comme sur Ce dernier appareil, le plan de profondeur est implanté très en avant de la Gouverne de direction. Les gouvernes de profondeur sont dotées de flettners Encastrés, tandis que la gouverne de direction possède un flettner débordant. La roulette de queue est totalement éclipsable et son logement est obturé Par deux petites portes longitudinales. Enfin, sous le centre de gravité, des ferrures sont prévues pour la pose d'un Rail muni d'attaches permettant l'emport d'une bombe de 250 kg ou d'un Réservoir largable de 200 litres de carburant. Notons pour finir que le moteur Entraîne par l'intermédiaire d'une boite de réduction une hélice quadripales Métallique à vitesse constante et a commande électrique Sumitomo Pe.32 de 3,10 m de diamètre. De plus, l'axe du moteur est coiffé par une casserole de Moyenne dimension comportant l'embout prévu pour le démarrage assisté. La voilure basse et cantilever possède un dessin dérivé de celui du modèle Ki.43 Hayabusa, c'est-à-dire une forme trapézoïdale à forte corde et bord D’attaque perpendiculaire à l'axe de symétrie. La structure entièrement métallique Comporte un longeron principal et deux faux longerons qui ménagent les Logements et les ferrures nécessaires au montage de quatre réservoirs de Carburant intègres, des armes d'ailes et de leurs munitions, ainsi que du tram D’atterrissage principal. De larges saumons marginaux coiffent les extrémités De voilure, dotées d'une corde relativement importante. Les volets de courbure À commande hydraulique sont du type Fowler et peuvent s'abaisser à 35 degrés. Les ailerons, comme d'ailleurs les gouvernes d'empennages, ont une ossature Métallique et un revêtement en contre-plaqué. La voilure comporte, comme nous l'avons vu, l'autre partie de l'armement de Bord, sous la forme de deux canons Ho.5 de 20 mm avec 150 coups chacun Tirant en dehors du champ balayé par l'hélice. Le train d'atterrissage principal Est du type classique à relevage latéral vers l'intérieur sous l'action de vérins Hydrauliques. Une forte articulation située au niveau du faux longeron de bord D’attaque supporte une longue jambe oléopneumatique dotée d'une demi fourche Et d'un pneumatique de bonne dimension gonflé à basse pression. La roue vient se loger sous l'emplanture de chaque demi aile et le logement est Entièrement obturé à la fois par les portes assujetties aux jambes et par de Plus petites portes articulées sous le fuselage. Le désir de rendre la construction en série rapide et aisée a entraîné les Créateurs à concevoir une structure extrêmement simplifiée et qui représente Un fait nouveau au Japon à cette époque. Cette politique est telle que le nouvel intercepteur ne réclame qu'un peu plus de 55 % des machines, outillages et temps de main d'œuvre nécessaires à la construction de ses prédécesseurs Ki.43 Hayabusa et Ki.44 Shoki. L'allure générale du nouvel avion de chasse est pleine de promesses et ses formes très classiques permettent d'espérer une fiabilité et un comportement tactique sans surprise. Les créateurs comptent bien franchir un grand pas dans l'escalade des performances et c'est pleins de confiance qu'ils attendent les premières expérimentations. ![]() ![]() ![]() La phase expérimentale C'est au cours de la dernière semaine du mois de mars 1943 que le premier Prototype Ki.8401 sort de l'usine Nakajima d'Ota. L'appareil est entouré de Soins tout particuliers et c'est avec un luxe de précautions techniques et dans Le plus grand secret que l'avion est roulé au sol, puis transporté au terrain D’essais d'Ojima. Là, en avril suivant, le Nakajima Ki.8401 effectue son premier Vol et le pilote d'essais revient enthousiasmé. Ses commentaires sont si chaleureux Et si dithyrambiques, malgré les consignes sévères de silence, que Des pilotes de l'Armée en sont informés et font aussitôt pression pour expérimenter Le plus tôt possible le nouvel intercepteur. Le second prototype Ki.8402, dont la construction a été entre-temps accéléré, Sort de l'usine d'Ota en août suivant et rejoint le premier sur la base expérimentale De Tachikawa. Les premiers résultats obtenus avec les deux prototypes Sont tels, bien que légèrement inférieurs aux spécifications initiales, que le Koku Hombu prend une décision extraordinaire, celle de commander 83 appareils De présérie destinés à explorer et mettre au point simultanément tous les Aspects et tous les paramètres du nouvel intercepteur. En effet, le temps presse Et le modèle Ki.84 semble être le seul espoir japonais en vue de retrouver Une certaine parité avec les plus récents chasseurs alliés qui entrent alors En service ou qui vont l'être d'après les informations secrètes récemment Reçues. ![]() ![]() Ces nombreux appareils de présérie, à caractère mi-expérimental, mi-opérationnel, Sont construits à Ota entre les mois d'août 1943 et mars 1944. Ils sont d'ailleurs Quelque peu différents des deux premiers prototypes, car l'expérience Acquise a permis de remédier a certains petits défauts et à améliorer le Rendement de l'appareil. Ces avions de présérie reçoivent le moteur Ha.45/11, Puis le Ha.45/12 et enfin le Ha.45/21 dont la puissance au décollage passe De 1 800 à 1990 ch. Sur la plupart d'entre eux, les gaz d'échappement ne sont Plus regroupés par un collecteur latéral unique, mais éjectés par des pipes Individuelles à effet propulsif. De plus, les mitrailleuses de capot n'ont plus Leur bouche de forme tronc conique, mais sont totalement noyées dans les Formes du capotage. Enfin, les attaches ventrales sont supprimées et sont Remplacées par un double jeu. Sous la voilure, au-delà des jambes du train D’atterrissage. Ces attaches, qui doublent les possibilités d'emport de l'appareil Avec deux bombes de 250 kg ou deux réservoirs largables de 200 litres de Carburant, peuvent également être utilisées de façon universelle. En effet, ces Attaches sont capables d'emporter indifféremment et sans aucune modification L’une ou l'autre des charges extérieures citées et il est intéressant de signaler À ce sujet qu'une formule hybride sera d'ailleurs souvent employée avec un Bidon à gauche et une bombe a droite. Au cours de la période d'expérimentation, un certain nombre d'essais a caractère Particulier sont tentés et notamment un Chutai est doté d'appareils Ki.84 de Présérie équipée de skis rétractables. Ces avions sont essayés dans l'île d'Hokkaïdo entre les mois de décembre 1943 et février 1944 et l'on constate Que ces encombrants organes d'atterrissage ne réduisent la vitesse maximale Que de 13 km/h. Par contre, la maniabilité et la stabilité longitudinale sont fortement Perturbées et l'on abandonne le système. Sur la base expérimentale De Tachikawa, ou se poursuivent les essais systématiques du nouveau modèle De chasseur, de nombreux pilotes de l'Armée le prennent en mains et obtiennent D’intéressantes performances. Ainsi, le lieutenant Funabashi atteint la vitesse De 634 km/h à 6650 mètres d'altitude. La cellule, bien que simplifiée, demeure très robuste et elle se révèle capable De supporter les efforts enregistrés au cours d'un piqué à 800 km/h. Cependant, Il y a encore certains points défaillants, comme l'alimentation en oxygène, les chutes De pression dans l'alimentation en essence du moteur et une faiblesse Rédhibitoire du système de commandes hydrauliques. Tous ces problèmes vont Être assez rapidement résolus. Dès le mois d'octobre 1943, quelques exemplaires De présérie sont affectés à la célèbre école de chasse d'Akeno afin que les Jeunes pilotes se familiarisent le plus tôt possible avec le nouveau chasseur. En effet, le Koku Hombu a déjà décidé d'en faire son futur modèle standard Et il lui attribue d'ailleurs à ce moment l'appellation officielle de Type 4 Ki.84-1 Hayate (Coup de vent) dont les usines d'Ota, de Musashi et d'Utsunomiya ![]() ![]() Sont chargées de construire un nombre illimité d'exemplaires afin de Reprendre l'initiative dans les airs. C'est d'ailleurs pour parfaire la mise au point du modèle que le Koku Hombu Ordonne la mise en fabrication de 42 nouveaux exemplaires de présérie, qui Seront produits entre les mois de mars et juin 1944. En fait, ces 42 appareils Sont pratiquement identiques aux 83 précédents et ils préfigurent le modèle De série, qui d'ailleurs ne s'en différencie que par de petits détails d'aménagements. Une incontestable réussite Malgré les dispositions prises pour obtenir une production en très grande série Du nouvel appareil, de nombreux impondérables viennent freiner la fabrication, Notamment le ralentissement dans la cadence de production du moteur Ha.45. Cependant, au fur et a mesure que les nouveaux monoplaces sortent des Chaînes, ils sont convoyés directement aux unités combattantes et c'est ainsi Que plusieurs d'entre elles, presque toutes dotées de modèles Ki.43 Hayabusa, Sont converties sur le Ki .84-1. Parmi ces unités, on peut citer les 21°, 22°, 51°, 52°, 71°, 72° et 73° Sentai qui, dès le printemps de 1944, sont presque totalement Rééquipés, puis les 1°, 11° et 70° Sentai qui le sont également au cours de L’été de 1944, Toutefois, ces unités ne sont pas immédiatement opérationnelles et c'est le 22° Sentai, conduit par le major lwashi, qui est la première formation a entré Effectivement en statut opérationnel en s'installant à Hankow, en Chine occupée. Dès le début du mois d'août 1944, les Nakajima Type 4 Ki.84-1 Hayate effectuent Des missions de guerre et rencontrent leurs premiers adversaires, en l'occurrence Des Américains de la 14e Air Force installée également en Chine. Le 8 août, les Ki.84 attaquent la base américaine de Hengyang et y provoquent Non seulement des dégâts sérieux, mais également une chute brutale du moral Des aviateurs ennemis. En effet, le nouveau chasseur nippon est beaucoup Plus rapide et bien mieux armé que ses prédécesseurs et affiche en outre Une maniabilité supérieure à celle des chasseurs américains alors en service. C'est, pour les Américains, une douloureuse surprise. C'est alors que les Alliés Lui attribuent le nom code " Frank ". ![]() ![]() En quelques semaines d'utilisation tactique, le nouveau modèle se révèle le Meilleur monoplace de chasse de l'Armée. Dès le mois de septembre 1944, Un exemplaire s'écrase sur l'aérodrome chinois de Hsian et des techniciens Américains du T.A.I.C. viennent, examiner l'épave, mais n'en retirent que Des conclusions superficielles. Ce n'est qu'au début de 1945 que les Américains Captureront deux exemplaires pratiquement intacts et qu'ils les essaieront Même en vol, comme nous le verrons un peu plus loin. C'est alors qu'ils Apprécieront les incontestables qualités du modèle. Ils seront notamment Impressionnés par la structure étonnamment robuste malgré sa simplicité et Sa rusticité de conception et par la grande puissance du moteur malgré la Pauvreté en octanes du carburant nippon. De plus, les techniciens américains Seront surpris de constater un réel et inhabituel souci de protection, tant du Pilote que des œuvres vives de l'appareil, ainsi que par le puissant armement Offensif. Le chasseur de la dernière chance Lorsqu'à la fin de l'été de 1944, le Grand Quartier Général japonais acquiert La conviction que le prochain objectif des Américains ne peut être que le grand Archipel philippin, un plan d'urgence est appliqué, en prélude a la mise en Œuvre du plan Sho-Go de défense proprement dite. Ce plan consiste à regrouper De nombreuses et puissantes forces aériennes aux Philippines. Ainsi, de nombreux Groupes aériens et notamment ceux installés en Chine et ceux formés Au Japon, à Formose et en Corée sont dirigés vers les principaux aérodromes De l'archipel. Parallèlement, d'autres groupes sont convertis sur Ki.84-1 Hayate, Comme les 11°, 29°, 50°, 85°, 101°. 102°, 103°, 104°, 200°et 246° Sentai, Ou simplement créés avec le nouvel intercepteur afin de prendre la relève dans la Tâche de défendre les divers secteurs de l'Empire du Soleil Levant. Les pilotes nippons sont, dans l'ensemble, enchantés de leur nouvelle monture Et ne tarissent pas d'éloges en ce qui concerne sa vitesse ascensionnelle et Sa maniabilité, son endurance aux coups et son puissant armement, ainsi que Pour ses qualités de stabilité en configuration d'attaque en piqué. Toutefois, Il y a néanmoins quelques points noirs et notamment la vie relativement brève Du moteur, évidemment trop poussé, et quelques difficultés de maintenance Dues à une fabrication « expédiée » par une main d'œuvre manquant souvent De qualification. ![]() Les pilotes Japonais apprécient notamment son bref roulement au soir son Décollage rapide et sans problème directionnel à condition d'augmenter très Progressivement la puissance du moteur. Ils aiment ses réactions franches et Sans vice, son assiette naturelle ne réclamant pas de continuelles corrections, Son très court rayon de giration et ils sont unanimes pour reconnaître que l'appareil Soutient facilement la comparaison avec les meilleurs intercepteurs alliés Du moment et notamment avec le North Americana P-51D Mustang et avec le Republic P-47D Thunderbolt. Malheureusement, le Nakajima Type 4 Ki.84-1 Hayate ne peut finalement pas Redresser la situation précaire et même tragique où se trouve déjà placée à Cette époque l'aviation militaire japonaise. En effet, en dépit de la bravoure des Pilotes et des qualités, du matériel, rien ne peut lutter contre l'écrasante supériorité Numérique américaine, ni contre les effets d'une lente asphyxie économique Et stratégique. La défaite aérienne nippone aux Philippines, comme ailleurs, N’est donc pas en relation directe avec les qualités intrinsèques des Avions utilisés et encore moins avec celles du Ki.84 Hayate. ![]() D'inévitables prolongements D'ailleurs, à la lumière des rencontres aériennes et des suggestions consécutives De certains aviateurs, la société Nakajima place alors en production des variantes De son modèle si réussi, qui ne se différencient uniquement que par l'armement De bord. C'est ainsi qu'apparaissent le Modèle 1B-Ki.84-lb (1) qui voit ses Deux mitrailleuses de capot remplacées par deux canons Ho.5 de 20 mm et le Modèle 1C-Ki.84,lc qui, lui, est doté de deux canons Ho.105 de 30 mm à la place De ses deux canons Ho.5 de voilure. Ce ne sont d'ailleurs pas les seules variantes Du modèle de base, car dès la fin de l'année 1943, la société Nakajima étudie L’introduction du bois dans la structure de l'avion afin d'économiser les précieux Alliages légers. Ce changement radical de conception au niveau du matériau est pris en mains Par des spécialistes de la construction aéronautique en bois et, bientôt, des Composantes, comme la section arrière du fuselage et les caissons marginaux De voilure, sont commandés à la société Tanuma. Le nouveau modèle, d'ailleurs Identique extérieurement, prend l'appellation Ki.84-II Hayate Kai et une petite Série est produite au début de l'été de 1945. Toutefois, le principe est admis Très tôt et même chaleureusement encouragé par le Koku Hombu qui propose Alors la production d'un modèle doté d'une structure et d'un revêtement entièrement En bois avec l'appellation Ki.l06. De plus, il s'agit d'utiliser une main-d'œuvre de Moins en moins qualifiée et disséminée en outre en de multiples petits ateliers En raison des bombardements aériens. C'est la société Tachikawa qui est chargée à la fois de concevoir la structure Tout bois de l'avion, de répartir la fabrication et d'assurer le montage final Et la mise au point des appareils commandés. Les ingénieurs Shinagawa et Moriyuki Nakegawa procèdent à une savante conversion des matériaux tout en Respectant scrupuleusement les formes et les dimensions du modèle de base. Seule, la gouverne de direction possède un dessin légèrement modifié. Trois prototypes sont construits à l'automne de 1944, mais aucun d'eux ne vole Avant le mois de Juillet 1945. Dotés du moteur Nakajima Ha.45/21 et de quatre Canons Ho.5 de 20 mm, les trois Ki.l06 se révèlent plus lourds que le Ki.84 et Affichent une vitesse ascensionnelle et une maniabilité diminuées. C'est pourtant Le célèbre major Yasuhiko Kuroe, fameux pilote qui s'est couvert de gloire Lors de la conquête de la Malaisie. Qui entreprend les essais du premier prototype Ki.106. ![]() Lors du premier vol, le revêtement en contreplaqué de l'aile gauche s'arrache et Le pilote doit accomplir un atterrissage aussi périlleux que précipité, mais cependant réussi. Afin d'alléger le nouvel appareil, on enlève deux des quatre canons De 20 mm, mais on est alors à quelques jours seulement de la capitulation et, De ce fait, l'expérimentation est irrémédiablement interrompue. Elle sera d'ailleurs assez curieusement reprise par les... Américains, qui essaieront en vol l'un des trois prototypes Ki.l06, d'abord au Japon, puis à Wright Field, aux Etats-Unis. D'autres développements voient le jour ou plus exactement font l'objet d'études Fort avancées. C'est le cas du modèle Ki.113 qui est un Ki.84 conçu avec de nombreuses Pièces constitutives en acier au carbone, combinées à diverses parties en bois. Le travail d'études débute chez Nakajima en septembre 1944 et un contrat est signé, Portant sur la construction de 3 prototypes et de 30 appareils de présérie avec un moteur Et un armement semblable à ceux du Ki.84. Un premier prototype entre en fabrication, Mais en juillet 1945, moins de trois semaines avant son achèvement, le programme est abandonné. (1) De ce fait, le premier modèle de série prend l'appellation rétroactive de Modèle 1A - Ki.84-la. Il n'en demeure pas moins la modela le plus largement construit et de loin le plus connu. ![]() Dans le même ordre d'idées, un modèle Ki.116 est étudié. C'est une cellule de Ki.84 qui doit recevoir le fameux et excellent moteur Mitsubishi Ha.112-II, qui Donne de si bons résultats sur la cellule Kawasaki Ki.61-II et dont un assez Grand nombre d'exemplaires sont disponibles. Un peu moins puissant certes, Mais plus léger que le Ha.45, le montage de ce nouveau moteur entraîne un Allongement du bâti moteur afin de conserver le même centrage, ainsi qu'un Accroissement de la surface de l'empennage vertical. C'est la société Mansyu de Harbin (Mandchourie), qui commence à produire le Ki.84 en sous-traitant, qui Entreprend cette conversion sur le quatrième appareil de sa production. Les Essais en vol commencent en juillet 1945, mais sont évidemment vite interrompus Sans qu'on connaisse toutes les possibilités de la nouvelle machine. Dans le souci de faire face aux pressants besoins du Koku Hombu en matière D’intercepteurs à haute altitude, la société Nakajima étudie alors trois projets Respectivement dénommés Ki.84 R, Ki.84 N et Ki.84 P. Le modèle Ki.84 R se Caractérise par une cellule Ki.84-I dotée du moteur Ha.45/44 de 2000 ch. entraînant Un compresseur à deux étages et à trois vitesses. La réalisation est entreprise, Mais elle est également interrompue par la capitulation. Les modèles Ki.84 M et Ki.84 P doivent recevoir le moteur Ha.44/13 de 2500 ch. et une Voilure agrandie, le Ki.84 N avec une surface passant à 22,50 m2 et celle du Ki.84 P passant à 24,50 m2. Le modèle Ki.84 N, qui est le plus avancé des deux Projets, reçoit une commande de développement avec l'indicatif Ki.117, mais Tout s'arrête le 15 août 1945. Enfin, un autre projet est étudié chez Nakajima, également à la recherche d'un Intercepteur capable d'évoluer et de combattre à très haute altitude. A partir D’une cellule standard Ki.84-la, on envisage le montage du moteur Nakajima Ha.45 Ru doté d'un volumineux turbocompresseur installé sous le ventre de l'appareil, Mais la encore, rien ne se concrétise. ![]() Un bilan honorable Dès le printemps de 1945, le Nakajima Type 4 Ki.84 Hayate devient le chasseur Standard de l'Armée nippone et le nombre de ses exemplaires en service ne Cesse de croître malgré les pertes et les difficultés industrielles, logistiques et Stratégiques. L'avion participe activement à la défense, comme nous l'avons vu, Des Philippines, mais également de Formose, d'Okinawa, de Chine, de Corée et Bien entendu du territoire métropolitain, au-dessus duquel il essaie d'intercepter Les redoutables et toujours plus nombreux bombardiers stratégiques Boeing B-29. La production est sans cesse poussée par le Koku Hombu et malgré les bombardements, Les difficultés de transport, d'approvisionnements de toutes sortes, de main d'œuvre, La fabrication mensuelle passe à 373 unités en décembre 1944, Mais ce record de production baisse régulièrement jusqu'à la fin des hostilités. Au total, 3577 Ki.84 sont construits, dont 95 exemplaires fabriqués par la firme Mansyu, mais le Koku Hombu n'en comptabilise que 3470 exemplaires opérationnels. Dans ce chiffre, il convient de noter que 3355 exemplaires sont fabriqués Entre les mois d'avril 1944 et août 1945. Une inhabituelle odyssée C'est en effet le cas d'un monoplace de chasse Nakajima Type 4 Ki.84-la Hayate N° 1446 appartenant au 2° Chutai du 11° Sentai basé à Clark Field, Luçon (Philippines) À l'automne de 1944. L'avion accomplit plusieurs missions de guerre, Notamment des missions d'interceptions, de reconnaissance et d'attaque en Piqué, mais il est bientôt immobilisé au sol par la rupture d'une pièce d'un Équipement auxiliaire. Dans l'attente de recevoir la pièce manquante qui doit Venir du Japon, l'avion est parqué sous des ombrages et échappe de ce fait Aux terribles et nombreux bombardements américains. Au début de 1945, les forces amphibies du général Mac Arthur progressent à Luçon, investissent Manille et découvrent à Clark Field l'appareil miraculeusement Préservé, ainsi qu'un autre d'ailleurs. Son revêtement métallique remis à nu. Doté d'étoiles américaines et de la dénomination S 17 du Technical Air Intelligence Unit South West Pacifie Area, l'avion est remis en état de vol grâce aux stocks nippons récupérés, Essayé par plusieurs pilotes, puis il est embarqué pour les Etats-Unis. D'abord reconditionné par le Dépôt de l'Air de Middletown (Pennsylvanie] au Printemps de 1946, repeint et affublé du n° 302 sur la dérive, il retrouve des Cocardes japonaises avant d'être de nouveau expérimenté à Wright Field, Dayton Ohio. Il est alors convoyé en vol jusqu'à la station de Park Ridge (illinois) Pour y être stocké et attribué beaucoup plus tard au National Air Muséum du Smithsonian Institute. ![]() ![]() Ne possédant pas alors les fonds suffisants pour subvenir à l'entretien de Certains de ses avions, le National Air Muséum sont contraint de transférer L’avion Ki.84 n° 302, en qualité de surplus, au Ontario Air Muséum a Claremont (Californie) où il arrive en septembre 1952. Deux ans plus tard, l'appareil est Utilisé pour les besoins d'un film de la M.G.M. et il effectue quelques roulements Au sol, mais il retourne au même Musée, où il demeure exposé jusqu'en 1963. C'est en avril 1963 qu'avec l'aide d'une compagnie de télévision, le directeur De l'Ontario Air Muséum, le colonel Walker Mahurin, obtient de remettre l'avion Japonais en état de vol. Démonté et transporté sur l'aéroport de Los Angeles, Le Ki.84 est remis à la société Air Research Manufacturing Company, qui entreprend La restauration et la remise en conditions de vol. L'avion est complètement Reconstruit avec des moyens adéquats et le 25 juin 1963, le colonel «Bud Mahurin effectue lui-même le premier vol, d'ailleurs satisfaisant, avec l'immatriculation Obligatoire M 3385 G. ![]() ![]() L'appareil fait ses « débuts » en public lors de la Foire aérienne de Santa Ana (Californie) en juillet suivant, puis il retourne au Ontario Air Muséum ou il Fait la joie et la curiosité de très nombreux visiteurs. Les années passent et, Dix ans plus tard, un événement inattendu se produit. Des pourparlers sont Engagés et ils finissent rapidement par aboutir. L'avion va être restitué à son Pays d'origine, le Japon. L'appareil est repeint aux couleurs du 11°Sentai, Son unité de combat de la deuxième guerre mondiale et il est embarqué vers Sa nouvelle destination. L'appareil est acquis par Morinao Gokan, président de L’association des pilotes privés nippons, qui le présente pour la première fois Au public japonais à l'occasion de l'exposition aéronautique internationale D’iruma en 1973. Caractéristiques et performances du Nakajima Type 4 Ki.84-1a modèle 1A Hayate Frank Avec un moteur à 18 cylindres en double étoile Nakajima Type 4 Ha.45/21, Développant 1 990 ch. à 2900 t/m, 1 780 ch. à 2900 t/m (1 800 m) et 1 500 ch. 2900 t/m (5700 m). Ce moteur entraîne une hélice quadripales métallique À vitesse constante et commande électrique Sumitomo Pe.32 de 3,10 m de Diamètre avec débattement d'incidence de 30° à 60°. Envergure ....................................................... 11,238 m Longueur......................................................... 9,920 m Hauteur.......................................................... 3,385 m Surface alaire ................................................. 21,0 m2 Corde à l'emplanture .............................................. 2,460 m Corde au bord marginal ............................................ 1,350 m Incidence de calage .................................................... 2° Dièdre de voilure ...................................................... 6" Allongement ......................................................... 6,03 Voie du train .................................................... 3,450 m Poids à vide .................................................... à 698 kg Poids en charge .................................................. 3 890 kg Charge alaire ................................................ 185,4 kg/m2 Poids/Puissance ............................................... 2,185 kg/ch. Capacité carburant normale ...................................... 737 litres Capacité carburant maximale ................................... l 137 litres Capacité lubrifiant ............................................... 50 litres Vitesse maximale ...................................... 624 km/h à 6 400 m 631 km/h à 6 000 m Vitesse de croisière .............................................. 445 km/h Vitesse économique .................................... 380 km/h à 4 000 m Vitesse d'atterrissage ............................................ 140 km/h Vitesse ascensionnelle ................................... 5 000 m en 6'26" Plafond maximal ................................................ 10500 m Autonomie normale ....................................... 1000 km + 30' Autonomie maximale ...................................... 1600 km + 30' Armement ; 2 canons Ho.5 de 20 mm, 2 mit. Ho,103 de 12,7 mm, 2 bombes de 250 kg. ![]() ![]() fin ![]() -------------------- Si un Samouraï habitue, jour après jour, son esprit à l'idée de la mort, il sera capable de mourir en toute quiétude, le moment venu.
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NN_Avirex |
Ecrit le : 02 March 2006 - 14:05
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![]() Officier de tradition ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Groupe : Admin Messages : 1464 Membre n° : 4 Inscrit le : 04 February 2004 ![]() |
Ben mon vieux !!
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NN_Dragoon |
Ecrit le : 02 March 2006 - 15:35
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![]() Moniteur ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Groupe : Membre du NN Messages : 957 Membre n° : 9 Inscrit le : 04 February 2004 ![]() |
HA GAGA
![]() ![]() Com'd'hab', merci beaucoups Sakaï ![]() ENCORE ENCORE ENCORE ENC...HOOupps, je'me sent plus là. ![]() -------------------- ![]() |
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