Bonjour à tous,
Pour suivre le conseil avisé de notre camarade Voltigeur (ex-compagnon d'armes à la J18 sur RoF), je viens sur ce forum vous proposer ma candidature en tant que postulant-cadet.
A cette fin, permettez-moi de vous offrir un petit.. (Hmmm.. bon.. enfin presque petit..) texte de présentation sous forme d'histoire Role-Play.
Prêt à affronter la lecture de ce pavé ?!!..
Ok ??!..
Alors... Contact !
* * * *
C'était la fin de l'été. Bien que la température fut encore clémente, le calendrier Grégorien avait déjà annoncé l'arrivée de l'automne. Pour le calendrier Orthodoxe, Henrich ne savait pas, mais peu importait car il savait que le lieu où il se rendait était peuplé de nombreux français.
Il avait fait un long voyage pour se rendre depuis Paris jusqu'à Moscou. La traversée de la France occupée puis celle du grand Reich à l'aide de faux-papiers fut difficile et délicate mais il parlait la langue de Goethe, ce qui avait grandement facilité la tâche !
Henrich ne souhaitait pas vivre sous le joug le l'occupant. Il avait le choix entre rejoindre la résistance ou s'engager comme l'avait fait avant lui son grand-père vingt cinq ans auparavant.
Il ne voulait pas non plus combattre sur le front allemand car son oncle resté au pays avait été, comme beaucoup d'alsaciens, enrôlé de force dans la Wehrmacht tandis que son père, parisien d'adoption, était mobilisé dans l'infanterie française et se trouvait désormais prisonnier de guerre quelque part en Allemagne.
Toutes les Histoires d'aviation que lui racontait son aïeul... La guerre que celui-ci avait vécu dans le ciel à bord de fragiles aéronefs fait de bois et toile... Les combats tournoyants... Les vols furtifs à la levée du jour... Tout cela résonnait en lui depuis son plus jeune âge.
Ce héro de jadis, Henrich avait maintes fois rêvé de l'être... Mais il avait suffisamment de maturité pour avoir compris que les héros étaient moins ceux qui cumulaient le plus de victoires que ceux qui pouvaient rester en vie et raconter l'Histoire à leur descendance !
Un soir, traversant la ville avant le couvre-feu, l'attention d'Henrich fut attirée par une affichette collée à la hâte sur une palissade de bois et arborant sur fond vermillon deux lions d'or surmontant un éclair blanc. On pouvait y lire : Groupe de chasse GC 3 Normandie, ainsi que d'autres indications éminemment importantes à ses yeux.
Après avoir regardé furtivement à droite puis à gauche afin de s'assurer que personne ne le vit, il arracha l'affichette qu'il plaça rapidement dans la poche de son manteau de laine grise puis réajustant sa casquette en velours côtelé, pressa le pas. Sa décision était prise, c'est vers ces aviateurs français basés en Russie qu'il allait se tourner.
* * *
Campé au fond du taxi l'acheminant vers le camp d'entrainement des aviateurs français, Henrich était songeur. Mille et une pensées traversaient son esprit. Des espoirs... Des craintes... Il observait le ciel d'un bleu "de Berlin" comme se plaisent à le dire les allemands. Il réajusta le col de son manteau et entrouvrit la fenêtre pour s'imprégner de l'odeur des steppes russes de ce début d'automne mais c'est plutôt celle de la poussière ocre de la piste qui monta jusqu’à ces narines.
Il referma la fenêtre puis saisi sa montre à gousset qu'il brandît vers le chauffeur afin de lui demander gestuellement vers quelle heure ils arriveraient. Les yeux du chauffeur s'emplirent d'avidité en regardant la montre car il savait que celle-ci lui appartiendrait prochainement. La négociation avait été rude et Henrich avait dû engagé sa montre pour réussir à convaincre l'homme de l'emmener en zone de conflit.
Quelques temps plus tard, le véhicule s'immobilisa à une centaine de mètres d'un campement situé un peu au Nord/Est de la ville d'Ivanovo. D'un geste du bras, le chauffeur indiqua qu'ils étaient arrivés puis il tandis la main paume ouverte vers le haut tout en gigotant les doigts d'avant en arrière. Henrich compris sans peine la signification du geste et comme convenu se sépara de sa montre puis il ouvrit la portière et se dirigea vers les baraquements fait de tôles et de bois.
L'air était emplit du puissant grondement des moteurs d'avions. Il pouvait distinguer par dessus les toits des hangars les volutes de fumées et de poussières mêlées mais ne voyait personne susceptible de le renseigner. Il se dirigea vers un bâtiment plus petit que ceux l'entourant et qui pouvait, pensait-il servir de bureau ou de salle des opérations.
A mesure qu'il s'approchait de la baraque, le vrombissement des moteurs se faisait plus important. Après avoir pris une profonde inspiration de cet air chargé d'odeurs d'huile chaude et d'échappement, il frappa timidement à la porte... Toc.. Toc.. Toc..
Quelques instant passèrent sans qu'il n'entende de réponse. Peut-être que le grondement des puissants moteurs couvrait-il celui de ses timides frappes !.. Il réitéra un peu plus fort en approchant cette fois-ci son oreille de la porte... TOC.. TOC.. TOC..