* La plupart des pilotes testent un logiciel de simulation avec comme première manoeuvre un Immelmann. le malheur, c'est qu'ils continuent souvent à faire de jolis Immelmann très propres en combat. Hélas, un Immelmann "propre" est extrêmement prévisible. C'est pourquoi il faut vous entraîner à mettre une composante oblique dans votre manoeuvre. Attention ! Cela rend la figure beaucoup plus délicate ! On perd une partie de ses repères.

Une telle manoeuvre se nomme un Pitch Back (je ne connais pas d'équivalent français). On la commence par une fraction de tonneau (c'est-à-dire qu'on penche modérément le taxi). Puis on entame une montée oblique. La grosse difficulté est de maintenir l'avion sous un contrôle parfait. Travailler cette manoeuvre présente plusieurs avantages :

Cette manoeuvre est extrêmement utile en combat : elle consomme très peu d'énergie, elle permet de gagner de l'atitude en gardant le bandit à l'oeil, elle est assez difficile à décoder.
Elle permet de travailler la conscience qu'on a de l'assiette et l'attitude de son avion dans l'espace. Cette conscience est importante pour développer le sitac (évaluation tactique d'une situation de combat).
Elle fait travailler la maîtrise de l'appareil. C'est d'ailleurs le but de ce travail sur la voltige !

.Le tonneau barriqué (barrique ou barrel roll)

* Cette figure est un tonneau, mais il ne s'effectue pas sur l'axe de l'avion, mais sur une trajectoire qui tourne autour de cet axe. Imaginez que vous vous déplacez en tournant sur la surface interne d'un tuyau cylindrique et vous aurez une bonne idée de ce qu'est un tonneau barriqué.

C'est une manoeuvre très importante ! Ne la négligez pas... Comme toutes les manoeuvres à bas de tonneau, et plus encore que les autres, elle permet un changement rapide de direction. Mais, mieux encore, dans une telle manoeuvre, tout varie constamment : vitesse, altitude, direction. Il est presque impossible de toucher quelqu'un qui effectue une telle manoeuvre. Il est ptrès difficile de deviner où viser. Bernard Fusch, un français libre qui servait dans la Royal Air Force, la décrit comme la eilleure manoeuvre pour échapper à la DCA. En effet, l'artilleur ne peut toucher un avion que s'il connait les paramètres de vitesse, de direction et d'altitude et que ceux-ci ne varient pas trop vite...

C'est aussi une excellente manoeuvre de défense, même utilisée pure. Si un avion plonge sur vous avec beaucoup de vitesse, cette manoeuvre le forcera à passer devant vous et vous aurez une jolie occasion de tirer ! Cet exercice est très symptomatique des transferst d'énergie. Le tonneau barriqué ne "coûte" presque rien...

Enfin, nombreuse sont les manoeuvres incluant des tonneaux et des changements d'altitude. Travailler le tonneau barriqué vous prépare à deux manoeuvres très utiles : le Yoyo et le Lag displacement roll (désolé, je n'ai pas trouvé la traduction en français pour cette dernière manoeuvre). Ces manoeuvres sont très difficiles à décrire, plus encore à réaliser... A moins d'être très à l'aise avec le tonneau barriqué, vous n'y parviendrez pas. Plus encore, le tonneau barriqué permettra de pouvoir vous repérer dans un monde à trois dimensions où les paramètres varient constamment. Si vous méprisez la voltige et cette manoeuvre en particulier, vous aurez de mal à trouver des solutions de tir.

Pour effectuer une telle manoeuvre, il faut constamment agir sur les gouverne pour élargir la trajectoire autour de l'axe. Il ne s'agit plus de rectifier pour rester sur l'axe, comme dans le cas du tonneau pur, mais bien de tourner largement autour de celui-ci. Une fois de plus, on pousse le manche sur le côté, on le tire à soi, on utlise le palonnier. Tout est question de ressenti et de repérage dans l'espace ! c'est même l'intérêt majeur de l'exercice. Travaillez-le, encore et encore. Il vous sauvera la vie et vous mettra souvent en position de tir contre des adversaires volant de façon stéréotypée.

.Le tonneau déclenché (snap roll)

* Dans cette figure, l'avion va effectuer une vrille, mais le long d'un axe horizontal. Pour cela, on va créer un décrochage dissymétrique de l'appareil. A cet effet, on va utiliser le palonnier. Idéalement, il faut de la vitesse, c'est-à-dire qu'il faut être assez éloigné de la vitesse de décrochage de votre avion en vol lisse horizontal. Il faudrait tirer sur le manche et donner un coup très brutal de palonnier. Cela provoquera une "autorotation" ou vrille autour de l'axe longitudinal de l'appareil. Selon la vitesse, le type d'avion, on remarquera que l'avion ne réagit pas de la même façon d'un côté ou de l'autre.

Il est aussi possible de faire la même chose en poussant sur la manche (G négatifs). Dans ce cas, on parle d'un tonneau déclenché extérieur.

A quoi peut bien servir cette manoeuvre en combat aérien ? C'est essentiellement une manoeuvre de défense. Elle est, en effet, difficile à décoder. De plus, elle permet d'augmenter votre taux de roulis. Pour peu que vous la contrôliez parfaitement, vous sortirez dans la direction que vous vous voudrez. Néanmoins, elle fait perdre vitesse et altitude. Elle n'est donc qu'une manoeuvre de dernier recours.

Pour finir, cette manoeuvre sert aussi, voire essentiellement, à apprendre comment son avion se comporte en autorotation. Vous risquez, si vous sousestimez l'importance du palonnier d'effectuer de tels tonneaux au milieu d'un virage. Il-2 est un simulateur très exigeant au niveau de la coordination des commandes dans les virages. Le tonneau déclenché représente la version extrême de son utilisation. Travaillez cette manoeuvre.